Né le 31 mars 1953 à Saint-Flour (Cantal), Jacques Lèbre vit à Paris. Il est postier, loin des « milieux », littéraire ou autres. La poésie est son horizon et sa respiration.
Ses maîtres se nomment Nuno Jùdice (le Portugais), Roberto Mussapi (l’Italien) ou Jean-Yves Masson…
Son travail, en effet, est très exactement de cette famille : mélange de poésie narrative et de poésie lyrique, poésie nourrie de quotidien et attentive aux chants plus profonds des mythes et de la tradition.
Il a reçu pour La Mort lumineuse le Prix Hélikon 2005, ainsi que le Prix des Découvreurs 2006, décerné par plusieurs centaines de lycéens de différents établissements de France.
La table ronde du 5 aout à Monceaux-le-Comte, est animée par Jacques LÈBRE, auteur de nombreux ouvrages de poésie dont la plupart traitent du ciel. Ainsi L’Immensité du ciel aux éditions La Nouvelle escampette – 2016.
Publications :
– Lumineux comme des pans d’iceberg avec des parts de nous-mêmes, éd. Deyrolle, 1994.
– Face au cerisier, éd. Atelier la feugraie, 1994.
– Sur la portée du jour, Atelier la feugraie, 1997.
– Dans la conversation, éd. La Dogana, 1999.
– Donner asile, Atelier la feugraie, 2002.
– La mort lumineuse, éd. L’Escapette, 2004.
– L’autre musique, Atelier la Feugraie, 2009.
– Sous le frisson de l’air, L’Escampette, 2009.
– Onze propositions pour un vertige, le phare du Cousseix, 2013.
– L’immensité du ciel, L’Escampette, 2016.
– Air, le phare du Cousseix, 2019.
– Le poète est sous l’escalier, Corti, 2021.
– À bientôt, Isolato, 2022
> Poème « Le vent » <
« Que cherchait-il, le vent
L’Immensité du ciel, La Nouvelle Escampette éditions 2016
que j’entendais fouiller dans les arbres
(comme une main fouille sous une robe ?)
un soir dans la nuit du parc fermé
où virevoltaient les feuilles de novembre ?
pas les oiseaux rentrés dans leur nid,
ni ce quelconque outil de jardinier
abandonné sous la lueur d’un réverbère.
Peut-être une conversation ? De simples paroles
échangées dans l’après-midi sur un banc,
auraient-elles pu articuler son souffle
issu du mouvement d’un océan
qui là-bas déglutit tous les silences ? »