Né en 1946 en France, François LALLIER est un poète et essayiste. Il a vu son entrée dans l’activité poétique orientée par la lecture de livres de Pierre Jean Jouve, d’Yves BONNEFOY et de René DAUMAL.
À partir de 1981, il publie des livres de poèmes où il tente d’explorer les relations du dire et d’un réel en partie étranger.
Derniers titres parus : Les Archétypes (Le temps qu’il fait, 2013), Montagne double (Poliphile, 2004), La Semence du feu (Atelier La Feugraie, 2003).
Parallèlement, il a publié, depuis 1985, dans plusieurs revues (Critique, Europe, Pleine Marge, L’Étrangère, Il Particolare…) des essais sur la poésie, en partie rassemblés dans deux volumes à La Lettre volée : La Voix antérieure I (Baudelaire, Poe, Mallarmé, Rimbaud), 2007, et La Voix antérieure II (Jouve, Jourdan, Michaux, Frénaud, Munier), 2010.
Il a dirigé des volumes collectifs : Avec Yves BONNEFOY. De la poésie (Presses Universitaires de Vincennes, 2000) ; Roger MUNIER (Le Temps qu’il fait, Cahier 17 avec Jérôme THELOT, 2010) ; Thierry BOUCHARD (Le temps qu’il fait, Cahier 18 avec Christian HUBIN, 2013). Un dossier lui a été consacré par la revue Europe en 2012
> Poème « Miroir de l’image » <
« Miroir sujet à la vie,
Surgissement comme au premier jour
Sous l’afflux de prémonition et mémoire
Visions que le plan qui les fixe et les offre
Relie au centre obscur dont elles arrivent sans cesse
Pour le regard qui se rejoint en elles
Avec le peu de variantes d’un même cœur
D’où jaillit le pardon de la lumièreÉnergie nue, et métamorphose
Là où s’approchent l’un de l’autre
Le regard de devant et le regard du fondFrontière franchie qui se reforme, franchie encore
Échelle montant et descendant,
S’ouvrant et se fermant
dans le visible où nous retombons avec de l’ombre,Pays que nul ne voit, abîme
Les Archétypes, Éditions Le Temps Qu’Il Fait, 2012
où nul ne va que ne le dissipe
L’œil peint sur l’étrave du navire
qui sombre dans l’image. »