24 POÈMES REÇUS POUR 6 PRIX :
1er prix, prix Sirius : « Moi la luciole au bord de l’eau »
Moi la luciole, au bord de l’eau sur la plage,
Je m’apprête à aller au paradis , sentir la liberté, Entendre le son des oiseaux,
Monter à cheval, manger des sablés au beurre, Pour y aller, il y a une jolie promenade
Passant près de quelques torrents. Je sens le vent glisser sur mon corps, A l’ horizon, une étoile,
Là-bas, il y a un point rempli de feuillage, Ainsi se révèlent nos grands cieux,
Cet azur qui s’éclaircit pareil à une constellation miniature Peut-être se perdent les cigales lilliputiennes,
Ou ces pauvres papillons qui semblent macroscopiques. Des chenilles infinitésimales telles des libellules célestes, Qui éclosent dans vos insignifiantes immensités.
On entend les musiques des elfes en marchant sur l’ arc en ciel, Pour enfin y arriver…
Ezéchiel PAJOT – du collège Noël Berruer de Corbigny
2e prix, prix Bételgeuse : « Partant du cocon familial »
Partant du cocon familial pour fonder une nouvelle famille
J’ai dû voyager des mois passant du nord au sud,
Pour trouver un endroit parfait
C’était la maison d’un peintre mais à mon grand étonnement La faune était incroyablement dense
C’est d’ailleurs ici que j’ai trouvé ma femme
L’artiste était très doué
Alors à chacune de ses œuvres tout le monde venait le voir Mais ce qui était bien avec lui c’est il ne nous a jamais chassés Au contraire il nous peignait sur ses toiles
Les tableaux étaient toujours immenses
On avait l’impression que c’était un portail vers un monde imaginaire Mais il n’y avait pas que ses peintures de bien
Son jardin était aussi extraordinaire avec une cascade magnifique
Au fur et mesure que le temps passait
Ses œuvres devenaient de plus en plus cyniques Les traits de plus en plus brouillons
Il nous peignait au milieu de bains de sang Ou alors aspirés par un trou noir
Ceci nous fit peur
Pierre JAILLARD – du collège Noël Berruer de Corbigny
3e prix, prix Vega : « Autant effleurer un insecte exigu »
Autant effleurer un insecte exigu
La gloire ténue s’ouvre avec envergure. Ainsi naît leur infime sphère.
Les étincelles minuscules hélas grandissent.
Mon invisible auteur croît encore.
Ta taille microscopique éclaircit ma vue. Cette étoile insignifiante butine la fleur. Votre arbre gigantesque abîme mon mur.
Ce moustique brûle mon bras. Cet insecte touche ma voiture. Un animal à turbo vole.
J’ai acheté une mouche qui marche.
La petite mer a coulé hier.
Le sable de la plage glisse entre mes doigts. Le petit poisson est échoué sur le sol.
C’est un humain qui nage en pleine mer.
Enzo PEREZ – du collège Noël Berruer de Corbigny
Prix Coup de cœur : « Pour l’amour du ciel »
Un ballon.
Dans le ciel, je le vois.
Lentement, il s’éloigne de moi.
Au commencement vide, Puis grossi, élargi, Maintenant il s’enfuit, Aussi petit qu’une bille.
Il se laisse doucement porter par le vent.
Calmement, il prend ses aises, Déploie ses ailes,
En imitant le large vol du goéland.
Ce petit bout de vie, Dans cette immensité, Ne survivra je pense
Pas plus de quelques jours
Mais cela suffira pour exprimer l’amour.
Mona FORTIN – de la ville de Paris
Prix Spécial du Jury : « Voyage d’une vie »
Confiné dans une pièce lors d’un anniversaire Ça joue avec moi et de suite on m’oublie
Mon plus ardent désir : une bouffée d’air Et un rôle autre que celui préétabli
Elle ouvre la fenêtre et me lance depuis sa chambre Me souhaite un beau voyage sincère et innocent
Et la brise salvatrice du mois de septembre M’élève au-delà de ce village charmant
Je suis né d’hélium introduit dans un ballon Ma vie semblait vouée à être superficielle
Mes confrères subissent le sort des décorations Tandis que doucement je rejoins le ciel
Du port l’air m’amène jusqu’à l’océan
Où planent des albatros qui narguent les goélands L’iode me chatouille, que j’aime cette sensation !
Cette infinie liberté sous forme d’émotion
Peu à peu s’éloigne ce monde que déjà je regrette Il me reste la vue d’une esquisse imparfaite
Une montgolfière rieuse aux couleurs franches Un avion et derrière lui une trainée blanche
Au milieu des nuages se déposent des gouttelettes Que les rayons solaires suavement reflètent
Ce blanc vaporeux est tel un monde à part
Une mer fragile où, enchanté, j’amarre
Zeus abat ses foudres, me voici en danger Au cœur de sa colère : un ballon naufragé
Entre les caprices de la météo et ceux d’une ado La liberté apaise ma peur decrescendo
Dominer les nuages, là n’est point ma place
Un messager du destin contredit me pourchasse M’essouffle d’un coup de bec : tragique fragilité
Le plastique retombe comme vestige d’une destinée
Léonie MARTIN – de la ville de Brest
Prix Jean-Pierre LUMINET : « Une voûte étoilée »
Au milieu des constellations, De Pégase à Orion,
Tu vois ton chemin tracé, Au milieu des étoiles,
Dans ce ciel d’été aux mille voiles, Je vois défiler,
Tellement de vérités, Dans ce ciel étoilé,
Datant de milliers d’années, Survenant du passé ;
Là-bas,
Jamais ton cri ne résonnera Là-bas,
Viens rêver auprès d’Alpha et d’Omega Là-bas,
Le fantastique est réalité Tu peux réaliser,
Tes souhaits tes espoirs,
Même si selon toi c’est trop tard.
Trace ton chemin. Invente ton destin.
Ne te laisse pas guider, Même par l’étoile du Berger,
N’écoute pas Sirius ou Andromède, Car tu es le seul à trouver remède, Car ce ciel du passé,
Ne peut réaliser ton insensé,
Va le visiter,
Touche le cosmos, la voute étoilée, Et viens me raconter,
Ce que tu y as discerné,
Et ce qui ne peut être possédé, Par ce que l’on a nommé, Humanité.
Elsa BUSSON – de la ville de Saint-Malo