Jacques LÈBRE

Né le 31 mars 1953 à Saint-Flour (Cantal), Jacques LÈBRE vit à Paris. Il est postier, loin des « milieux », littéraire ou autres. La poésie est son horizon et sa respiration.
Ses maîtres se nomment Nuno Jùdice (le Portugais), Roberto Mussapi (l’Italien) ou Jean-Yves Masson… Son travail, en effet, est très exactement de cette famille : mélange de poésie narrative et de poésie lyrique, poésie nourrie de quotidien et attentive aux chants plus profonds des mythes et de la tradition.

Il a reçu pour La Mort lumineuse le Prix Hélikon 2005, ainsi que le Prix des Découvreurs 2006, décerné par plusieurs centaines de lycéens de différents établissements de France.

> Poème « Le vent » <

« Que cherchait-il, le vent
que j’entendais fouiller dans les arbres
(comme une main fouille sous une robe ?)
un soir dans la nuit du parc fermé
où virevoltaient les feuilles de novembre ?
pas les oiseaux rentrés dans leur nid,
ni ce quelconque outil de jardinier
abandonné sous la lueur d’un réverbère.
Peut-être une conversation ? De simples paroles
échangées dans l’après-midi sur un banc,
auraient-elles pu articuler son souffle
issu du mouvement d’un océan
qui là-bas déglutit tous les silences ? »

L’Immensité du ciel, La Nouvelle Escampette éditions 2016